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RDC : Jean-Robert Isifua interpelle les autorités congolaises sur le vide juridique encadrant les chambres de commerce

  • Landry Kamango
  • 7 août
  • 3 min de lecture

Le secteur des chambres de commerce, pilier stratégique de l’économie congolaise, fait face à un vide juridique préoccupant. C’est le constat dressé par Jean-Robert Isifua Bokumbe, président de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la RDC (CCIS-RDC), lors d’un échange avec la presse ce mercredi 6 août 2025 à Kinshasa.


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À cette occasion, il a lancé un appel solennel aux autorités et aux législateurs pour une clarification juridique et la mise en place d’une réglementation stricte du secteur. Selon lui, toutes les chambres de commerce actuellement actives dans le pays, bien que dynamiques et contribuant au développement économique national, sont des initiatives privées non encadrées par une législation spécifique.


« Aucune de ces entités ne peut prétendre à une reconnaissance exclusive ou à une quelconque primauté institutionnelle. Je tiens également à dénoncer, avec responsabilité, les pratiques de certaines représentations diplomatiques de la RDC à l'étranger qui, pour des raisons souvent non conformes à l'esprit républicain (mercantilisme, affinités politiques ou communautaires), accordent des "reconnaissances officielles à certaines structures. Ces actes sont juridiquement non fondés et institutionnellement contestables. Il est important de rappeler que toutes les chambres de commerce en activité en RDC, quel que soit leur rayonnement ou leur ancienneté, sont des initiatives privées œuvrant pour le développement économique national, mais aucune ne peut être qualifiée à ce jour " d'officielle " au sens juridique du terme », a fait savoir Jean-Robert Isifua Bokumbe, le président de la chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS-RDC).


Jean-Robert Isifua Bokumbe dénonce les pratiques de certains diplomates qui, au lieu de soutenir équitablement toutes les chambres de commerce, laissent leurs affinités personnelles nuire à l'équilibre du secteur.


« Pourquoi j'en parle ? J'en parle pour que tout le monde sache que nous ne sommes pas clandestins, nous sommes officiels et nous sommes reconnus par les institutions de l'État et qu'il n'y a aucune difficulté de fonctionner avec telle ou telle autre chambre de commerce par exemple la mienne. Quand vous quittez le Congo, vous allez dans nos ambassades, on rencontre des difficultés là-bas. Il y a des ambassadeurs qui reconnaissent telle chambre qui est officielle l'autre n'est pas officielle voilà la difficulté et quand vous fuyez, vous voyez que l'Ambassadeur est de la même région que le Président de la chambre dont lui reconnaît comme étant officielle, ça met du cafouillage, ça fait du désordre et des conflits et l'opacité, des difficultés dans le fonctionnement relationnel entre telle ou telle autre chambre avec tels pays. Quand votre ambassadeur vous refuse, il ne reconnaît pas votre institution légale, vous êtes en difficulté vis-à-vis des partenaires du pays concerné », a fait remarquer le président de la chambre de commerce, d’industrie et des services (CCIS-RDC).


En outre, Jean-Robert Isifua Bokumbe a souligné l'importance de différencier les chambres sectorielles, bilatérales et privées. Selon lui, la diversité de ces structures ne doit en aucun cas conduire à accorder une exclusivité institutionnelle à une organisation au détriment des autres.


Pour Jean-Robert Isifua Bokumbe, il est temps pour la RDC de se doter d'une loi organique spécifique qui prend en charge la question du statut juridique des chambres de commerce. Certaines initiatives ont été enclenchées au niveau du parlement jusqu'à ce jour,elles n'ont jamais abouti d'où la nécessité de se doter d'un statut légal cohérent et équitable pour tous.


La Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de la RDC (CCIS-RDC) est une organisation multilatérale structurée autour de deux grands axes : un axe local et un axe international. Dans ce cadre, elle joue un rôle de plateforme de convergence, de formation, de structuration et de mise en relation entre les acteurs économiques et les institutions publiques, les banques – pour des besoins évidents de financement – ainsi que les organismes internationaux susceptibles de soutenir leurs initiatives.

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