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Baron Besana : " L’avenir du Congo dépendra de la capacité de sa jeunesse à dépasser les plaintes pour devenir une force active, consciente et déterminée. "

  • Cliver Bosoki
  • 5 août
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 août

Avec une histoire jonchée de pleurs, de gloire et d’opprobre, la République Démocratique du Congo voit désormais en sa jeunesse, une marée montante d’espoir et d’avenir pour pallier aux failles qui jusqu’alors, constituent un frein pour le développement du pays. Toutefois, en dépit de ces espoirs et responsabilités qu’on confère à la jeunesse, il est judicieux de se poser les bonnes questions pour savoir si réellement l’Etat congolais dans son ensemble facilite à celle-ci une bonne démarche.

 

Et c’est ainsi que pour y répondre, nous avons convié dans cette nouvelle rubrique de Qu’en Dit l’Expert, Baron Besana, Membre actif de la société civile et Fondateur de l’Asbl Jeunesse Espoir de Demain (JED). Une rencontre riche en exposé et surtout en savoir, à laquelle nous vous invitons à votre tour, afin d’y prendre part.

 

A nos pages, prêts, lisons !


Baron Besana, Fondateur et Président de l'asbl Jeunesse Espoir de Demain
Baron Besana, Fondateur et Président de l'asbl Jeunesse Espoir de Demain

Cliver Bosoki En tant que fondateur d’une structure qui met en avant la personne du jeune congolais, quels sont les préoccupations intra-personnelles que vous soulignez fréquemment au vue de cette jeunesse ?


Baron Besana Au contact quotidien de la jeunesse, je constate que beaucoup de jeunes sont confrontés à une perte de repères, à une crise identitaire et à un manque d’estime de soi. Ils doutent de leur utilité dans une société qui ne leur offre ni cadre stable ni modèles inspirants. Le découragement, l’angoisse du lendemain, le désengagement civique ou encore la tentation de la fuite à l’étranger (le fameux mboka esimbi te, to pesa poto chance ) sont des signes clairs d’un malaise profond. À notre niveau, nous travaillons à restaurer leur confiance, les reconnecter à leur mission et leur montrer qu’ils ont leur place dans l’histoire du Congo.


Cliver Bosoki Contrairement au milieu du Business, nous remarquons, à ce jour, une classe politique congolaise jeune qui nait mais qui a du mal à s’intégrer dans le corps politique, voire, le cercle des décideurs. Que peuvent en être les causes, d’après vous ?


Baron Besana Il y a d’abord un facteur structurel : les anciens verrouillent encore les espaces de décision et entretiennent un système basé sur le clientélisme, la loyauté aveugle et les réseaux familiaux. Mais il y a aussi un facteur interne : beaucoup de jeunes manquent de formation politique solide, de vision long terme et tombent trop tôt dans la quête du gain immédiat.


"L'éducation, l'orientation, la formation technique et citoyenne devraient être des priorités absolues.”

Ils se retrouvent soit récupérés, soit écartés. Il faut que la jeunesse cesse d’attendre l’intégration comme une faveur. Elle doit s’imposer comme une force organisée, crédible et inévitable.


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