Karine Esambo : "... chaque expertise locale mobilisée et chaque talent congolais valorisé sont des briques essentielles à l’édifice d’un avenir plus prospère... "
- Cliver Bosoki
- 5 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 août
Résolument engagé dans une perspective d’émergence depuis le début des années 2000, la République Démocratique du Congo entend par s’affirmer en tant que nation prospère, s’investir massivement dans la construction des grands édifices et autres bâtiments modernes d’intérêts communautaires. De quoi chercher à soigner l’image du pays, longtemps entachée par une caricature d’insalubrité, d’immondices et bien d’autres.
Ainsi face à ce bras tendu, des milieux d’investisseurs tant nationaux qu’expatriés trouvent en RDC une aubaine pour pouvoir fructifier leurs affaires en misant sur le secteur immobilier. Toutefois, une enquête intrigante faite par notre rédaction révèle un fossé profond entre les ingénieurs locaux et ceux de l’extérieur ayant part au marché des Bâtiments et des Travaux publics (BTP). Ceux de l’extérieur étant plus privilégiés…
Suite à ce, une question censée se pose : Que reproche-t-on aux experts et ingénieurs locaux ? Une question ambiguë à laquelle seul(e) une personne de ce domaine peut y répondre.
Et c’est pour cela que pour y remédier, nous avons convié pour ce nouvel épisode de QDX, Karine Esambo : Architecte et Enseignante à l’Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme (ISAU). Avec elle, nous espérons trouver la réponse à laquelle sont confrontés plusieurs congolais. Alors ne ratez rien de cette interview magnifique.
A vos pages, prêts, lisons !

Cliver Bosoki Entreprendre dans le BTP, est-ce possible ? Si oui, qu’est-ce en fait un contexte à part ?
Karine Esambo Absolument ! Entreprendre dans le secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP) est non seulement possible, mais c’est aussi un domaine dynamique, avec ses propres caractéristiques distinctes. Plusieurs éléments confèrent au secteur du BTP un caractère unique en matière d’entrepreneuriat ; il y a :
le cycle de vie des projets longs et complexes : contrairement à des nombreux autres secteurs, les projets de BTP s’étendent souvent sur des mois, voire des années. Et cela impliquent une planification minutieuse, une coordination complexe des multiples intervenants comme architectes, ingénieurs, sous-traitants, fournisseurs et clients. A cela s’ajoute une gestion rigoureuse des délais et du budget sur une longue période.)
l’importance du capital initial et de flux de la trésorerie : le BTP nécessite souvent des investissements initiaux importants en matériel, en personnel et en fonds d’avancement des travaux.
Risques et incertitudes élevés : Les projets de BTP sont exposés à des nombreux risques comme des retards dues aux circonstances météorologiques, aux problèmes d’approvisionnements, aux erreurs de conception, aux litiges contractuels, aux accidents de travail, etc… Et la gestion de ces risques est un élément essentiel pour un entrepreneur dans ce secteur.
"Renforcer l’enseignement et la recherche sur l’architecture vernaculaire et les arts congolais dans les écoles d’architecture.”


![Pow Shilo : "On n'a plus besoin de prouver notre talent, mais de le faire éclater au grand jour. Et pour ça, il nous faut [...] des Etats qui y croient ! "](https://static.wixstatic.com/media/532be9_1130cf200a0c49c59981950a033bb9d4~mv2.jpg/v1/fill/w_980,h_551,al_c,q_85,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/532be9_1130cf200a0c49c59981950a033bb9d4~mv2.jpg)

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