Christian Mugisho : "Face à ce constat, nous avons innové en intégrant le concept banque de poulets..."
- La Rédaction
- 5 nov. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 août
Après des longues années dans l’ombre, le secteur agricole devient un sujet qui crée désormais un vif débat au sein de l’opinion publique congolaise. 64 ans après l’indépendance, avec une économie essentiellement orientée vers l’industrie minière, les congolais veulent s’essayer à un autre domaine qui s’avère être aussi prolifique que rentable. Il est désormais une masse de congolais, jeunes et moins jeunes, qui veulent tenter le coup en plongeant la tête la première dans ce secteur qui se présente comme un nouvel ‘Eldorado’ au sein de l’économie congolaise.
Christian Mugisho, jeune entrepreneur de l’Est de la RDC, a répondu à notre invitation et s’est confié à notre magazine pour nous briefer sur son parcours en tant qu’acteur dans le secteur agricole et les enjeux qui s’y rattachent.
Passion, engagement, défis, succès et préconisation ; lisez l’interview de ce jeune acteur congolais engagé pour la cause et la valorisation du sol.

L’Entrevue Commençons par l’actualité : le ministère du commerce extérieur a publié les chiffres d’une économie congolaise complètement extravertie. Nous parlons de près de 3 milliards USD dépensé dans le secteur agro-alimentaire sur les 12 derniers mois. Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Christian Mugisho Cela évoque plusieurs choses importantes concernant l’économie de la RDC. Tout d’abord, cela souligne une dépendance significative aux importations pour satisfaire les besoins alimentaires du pays. Dépenser près de 3 milliards USD dans le secteur agroalimentaire en quelques mois indique que la production locale ne suffit pas à répondre à la demande intérieure.
Ensuite, cela met en lumière les opportunités de développement pour le secteur agricole congolais. En renforçant la production locale et en améliorant les infrastructures agricoles, la RDC pourrait réduire sa dépendance aux importations et stimuler l’économie locale. Le gouvernement a d’ailleurs adopté une nouvelle stratégie nationale pour promouvoir les exportations et diversifier les marchés ; ce qui pourrait aider à améliorer la compétitivité des produits congolais.
Enfin, cela pose des questions sur la sécurité alimentaire et la résilience économique du pays. Dépendre fortement des importations peut rendre l’économie vulnérable aux fluctuations des prix internationaux et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
"La construction et l'entretien des routes agricoles, ainsi que des infrastructures de conservation et de transformation, sont essentiels pour réduire les pertes post récoltes et améliorer la distribution des produits locaux”.
L’Entrevue Dans son projet de budget 2025 de l’ordre de plus ou moins 18 milliards USD, le gouvernement Suminwa Tuluka prévoit d’allouer 13% à l’agriculture. Un mot là-dessus ?
Christian Mugisho Allouer 13% du budget national à l’agriculture est un pas important vers le renforcement de la production locale en RDC. Cependant, pour évaluer si cela sera suffisant pour relever le défi des importations agroalimentaires, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
L’utilisation efficace des fonds : Il est crucial que les fonds alloués soient utilisés de manière efficace et transparente. Cela inclut l’amélioration des infrastructures agricoles, l’accès aux intrants de qualité, et le soutien aux petits agriculteurs.




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