Dr. Serge Mbay : "Notre agriculture mérite d'être sacralisée [...] si nous voulons agir collectivement en direction de l’autoroute de la souveraineté alimentaire."
- La Rédaction
- 5 oct. 2023
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Dernière mise à jour : 29 août
Son sous-sol est riche. Mais son sol l’est encore plus. Disposant de plus de 80 millions de terres arables, soit près de 110.101.844 terrains de football, la République Démocratique du Congo regorge depuis toujours des potentialités énormes dans le secteur agricole qui la dispose à développer différentes cultures agricoles dépendamment de ses climats cas puisque seulement moins de 10% de ces terres sont exploitées.
A la rencontre du Docteur Serge Mbay Kabway, Coordonnateur de la coopérative Bilanga ya Betu, nous nous intéressons sur la question de l’agro-entrepreneuriat qui attire certains et passionne d’autres sans pour autant s’imposer.

L’Entrevue En des termes simples, c’est quoi l’agro-entrepreneuriat ?
Serge Mbay A mon sens, toute activité économique reposant sur une quelconque étape ou phase de la chaîne des valeurs agricole relève de l’agro entrepreneuriat souvent restreint à tort à la production et/ou transformation-agroalimentaire. Ainsi, l’approvisionnement en intrants, l’équipement agricole, le transport, le stockage et la conservation, le conditionnement, la commercialisation/ distribution, l’exportation, la communication, la formation, le financement… sont partie intégrante de l’agro-entrepreneuriat. Rappelons, par ailleurs, que la pêche et l’élevage sont compris dans l’agriculture.
"C’est dans cette optique que la RDC doit pleinement assumer son rôle de grenier alimentaire mondial en réduisant le gap énorme et flagrant entre ses potentialités hors du commun, ses ressources considérables et le quotidien précaire des congolais”.
L’Entrevue Que vous inspire la phrase « la revanche du sol sur le sous-sol » ?
Serge Mbay Cette vision me semble traduire une volonté de rectifier le tir, de se rattraper, de rattraper le temps perdu et les rendez-vous manqués, de faire autrement et mieux les choses en valorisant l’agriculture, un secteur très porteur longtemps relégué au second plan dans un sous-continent appelé à nourrir près de 2 milliards de personnes dans le monde, selon la FAO.




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