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Entrepreneuriat à mi-temps, une autre façon d'oser entreprendre

  • La Rédaction
  • 5 juin
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 oct.

La promotion de l’entrepreneuriat est tous azimuts en République Démocratique du Congo. Elle est même le premier cheval de bataille du Président Tshisekedi qui s’est engagé, lors de sa prestation de serment au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa le 20 janvier 2024, à créer plus d’emploi par le biais de la promotion de l’entrepreneuriat.


Mais les difficultés qui jonchent le parcours de l’entrepreneur restent une évidence. C’est ainsi que nous attirons l’attention sur une deuxième option qui n’est certes pas plus facile mais reste envisageable et parfois bien pratique.


Grâce Mali, Experte en communication, promotrice de plusieurs entreprises dans les secteurs des services et de la beauté
Grâce Mali, Experte en communication, promotrice de plusieurs entreprises dans les secteurs des services et de la beauté

L'Entrevue Pensez-vous que l’entrepreneuriat à mi-temps est une opportunité non négligeable pour les futurs ou nouveaux entrepreneurs ?


Grâce Mali Bien sûr que oui ! Cette situation permet à l’entrepreneur, premièrement, de créer de la richesse, deuxièmement de créer de l’emploi et troisièmement, de capter un revenu supplémentaire qui l’aiderait dans d’autres projets en tant que personne. Dans le contexte congolais surtout, nul ne peut se prévaloir que d’une seule source de revenus.

"Mais ce qui fait que l’on devient réellement entrepreneur, c’est le fait de garder à l’esprit qu’il y a toujours un risque d’échouer et de ne pas se laisser abattre pour autant."

L'Entrevue L’entrepreneur est pourtant un couteau suisse pour son entreprise ; dans ce cas, comment répondez-vous à la question de la délégation des pouvoirs ; le risque n’est-il pas trop grand ?


Grâce Mali Certes, l’entrepreneur à mitemps ne dispose pas de tout le temps nécessaire pour se consacrer à son business ; car gérer une entreprise demande d’y être dédié suffisamment, en tout cas plus que les quelques heures qu’il peut y consacrer quand il le peut en dehors de son emploi principal.


Mais ce qui fait que l’on devient réellement entrepreneur, c’est le fait de garder à l’esprit qu’il y a toujours un risque d’échouer et de ne pas se laisser abattre pour autant. Cela fait partie du processus.


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Pour ce qui est de la délégation des pouvoirs, vu la disponibilité partielle du responsable ou du promoteur de l’entreprise, il faut savoir qu’autant c’est une nécessité de débloquer certaines situations en urgence ou d’obtenir la validation de certaines opérations, autant il faut être capable de s’entourer de collaborateurs forts et fiables mais aussi d’engager des actions correctrices immédiates voire de se séparer des collaborateurs qui vont à l’encontre de nos efforts ou parfois font preuve d’abus de confiance.


Enfin, les entrepreneurs ont souvent tendance à croire que leurs collaborateurs sont une projection d’eux-mêmes ; car, ils recherchent les mêmes qualités, la même perspicacité auprès des personnes qui les accompagnent. Intérioriser le fait que les collaborateurs ne peuvent pas tous comprendre la pertinence de votre business comme soi-même, est un facteur qui vous prépare psychologiquement et vous permet de voir entre les mailles, d’anticiper les actions néfastes et d’atténuer la déception éventuelle face à leurs agissements qui iraient à l’encontre de vos ambitions.


L'Entrevue Pourquoi avoir choisi ce modèle ?


Grâce Mali J’envisage une retraite anticipée. Etre entrepreneure maintenant, me permet de comprendre les bases et de commencer à bâtir quelque chose qui, au fur et à mesure, pourrait se développer. Ce ne sont peut-être pas les entreprises actuelles qui assureront cette retraite anticipée (il y aura sans doute mieux), mais déjà, je comprends ce que représente le fait de se mettre à son propre compte et tous les facteurs qui s’y rattachent comme les modèles économiques, la gestion du personnel, des finances, du stock, de la clientèle, etc.

"Je pense à juste titre que le SACRIFICE est très grand, mais le jeu, comme on dit, en vaut réellement la chandelle."

L'Entrevue Vous sécurisez, certes, certaines charges grâce à votre salaire, mais d’un autre côté, il vous faut rester une employée efficace. Et parfois proactive. Comment naviguez-vous « d’une rive à l’autre » ?


Grâce Mali Il faut faire la part des choses. En ce qui me concerne, je joue sur les horaires : à partir du moment où j’arrive au bureau, jusqu’à ma pause, je consacre ce temps à mon employeur ; et j’utilise mon heure de pause pour établir un premier statut journalier de mon business. Ensuite, jusqu’à la fin de ma journée de travail, je reste concentrée sur mes tâches d’employée. Évidemment, les imprévus existent ; mais je sais rester focus.


Dès que je finis ma journée d’employée à plein temps, je revêts ma casquette d’entrepreneure. Au minimum, trois à quatre fois par semaine, je suis dans mes locaux.


Ce qui me permet de marquer ma présence, de travailler, de noter le fonctionnement, de rassurer le client et bien plus.


L'Entrevue Nous pouvons conclure que le sacrifice n’est pas donc pas forcément moins important que celui qui s’en va en guerre à plein temps.


Grâce Mali Être entrepreneure à temps plein vous offre une certaine liberté dans la gestion de vos horaires et de l’évolution de votre travail. La posture de l’entrepreneure à mi-temps est beaucoup plus complexe, car vous cumulez les charges qui sont liées à votre emploi principal.


En ce qui me concerne, je suis Responsable de département chez mon employeur. En plus de devoir rester efficace et “à la page” dans mon secteur d’activité, être entrepreneure m’incombe deux fois plus de charges, de responsabilités, d’obligations, de stress avec deux fois moins de temps.


Ce n’est donc pas fait pour tout le monde. Je pense à juste titre que le SACRIFICE est très grand, mais le jeu, comme on dit, en vaut réellement la chandelle.

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