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Sylvie Olela : "Plus le taux d'électrification augmentera et de plus en plus [...] d'entrepreneurs auront accès à l'électricité."

  • La Rédaction
  • 5 avr. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 août

La société entrepreneuriale, telle que décrite par les économistes David Audretsch (2006) et Roy Thurik (2009), peut être schématiquement définie comme une société qui mise sur ses entrepreneurs pour atteindre un niveau de croissance économique satisfaisant sur le long terme. Juriste de formation et experte en question de conformité et de passation de marchés, Sylvie Olela Odimba, Présidente du Conseil d’Administration de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité, nous fait part du rôle de cette entité dans une société congolaise qui se veut entrepreneuriale.


Sylvie Olela, Présidente du Conseil d'Administration de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Electricité en RDC
Sylvie Olela, Présidente du Conseil d'Administration de l'Autorité de Régulation du secteur de l'Electricité en RDC

L’Entrevue Madame la PCA, avant d’aborder le fond de notre entretien, faisons un détour par la cop 28 qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à dubaï. Quelle est votre opinion sur les conclusions de ce sommet qui appelle à tripler la production d’énergies renouvelables et à doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030 ?


Sylvie Olela Le recours aux énergies renouvelables est un passage obligé. C’est un effort qui est en cours à l’échelle mondiale, car nous maîtrisons désormais les inconvénients des énergies fossiles. Il est impératif de se tourner vers des énergies plus vertes, moins polluantes, plus propres et plus durables. Tous les états, y compris notre pays, la République Démocratique du Congo, doivent s’inscrire dans cette dynamique ; on ne peut pas s’en désintéresser. L’objectif, celui de tripler la production des énergies renouvelables d’ici 2030, que se sont assigné les États participants à la COP 28, est louable. Il revient à chacun de se l’approprier et de le mettre en place de manière effective. Cette question ne peut nous échapper. La production et la consommation énergétiques doivent être repensées, et la COP 28 a offert cet espace pour pousser les réflexions et définir de nouveaux objectifs.


L’Entrevue Qu’est-ce que ces objectifs représentent pour la République Démocratique du Congo ?


Sylvie Olela La République Démocratique du Congo s’est déjà engagée sur le plan national à accroître la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Elle s’inscrit donc dans les objectifs qui ont été définis à Dubaï. Le pays est conscient qu’il a un rôle très important à jouer dans les discussions sur des thématiques telles que le changement climatique, la nouvelle économie du climat et les énergies renouvelables. En tant que pays-solution, nous sommes incontournables dans les réponses à apporter et les actions à prendre face à ces nouveaux enjeux climatiques et énergétiques. Au vu de nos importantes ressources forestières, de notre potentiel hydroélectrique et de la richesse de notre sol en minerais critiques nécessaires pour la construction de batteries, de véhicules électriques, de panneaux solaires, la République Démocratique du Congo a une opportunité unique de se positionner économiquement et techniquement face aux questions de transition énergétique.


"Dès que ces investissements seront réalisés, nous aurons des retombées sur le secteur lui-même, et ce sera à l'avantage de toute la population, y compris l'écosystème entrepreneurial”.

L’Entrevue Dans son discours d’investiture, le Chef de l’état, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a promis de promouvoir l’entrepreneuriat. Comment l’ARE envisage-t-elle de participer à la concrétisation de cet engagement, tout en sachant que de nombreux opérateurs économiques utilisent des générateurs et que la qualité et la régularité en fourniture électrique laissent à désirer en RDC ?


Sylvie Olela Je vais aborder la question sous deux angles. Premièrement, je rappelle que l’ARE est l’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité. Notre mission est de réguler, de contrôler et de superviser le secteur qui a été libéralisé en 2014. Les premiers animateurs de l’ARE ont été nommés par ordonnance présidentielle en 2020 ; j’ai moi-même été nommée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en août 2022.

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